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Urgence à Idjwi
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05 février 2025 - 4min de lecture
Urgence Humanitaire à Idjwi : Situation Critique des Déplacés
Depuis le début des violences dans la province du Nord-Kivu et dans le territoire de Kahele au Sud-Kivu, un afflux massif de déplacés cherche refuge sur l'île d'Idjwi. Les autorités locales et les relais communautaires estiment à 29 402 le nombre de personnes déjà arrivées.
Actuellement, 11 sites ont été aménagés pour accueillir ces déplacés, répartis sur 5 aires de santé. Cependant, beaucoup d'entre eux se trouvent hébergés chez des familles d'accueil dans des conditions précaires. Les besoins humanitaires sont énormes, touchant tous les aspects de la vie, de la santé à l'éducation, en particulier pour les jeunes en classe terminale.
État des Lieux
À ce jour, aucune assistance significative n'a été mise en place pour ces déplacés, qui vivent dans une vulnérabilité criante. Les seules fournitures reçues consistent en quelques comprimés de purification d'eau et sachets de réhydratation orale fournis par le bureau central de la zone de santé, ainsi que des soins de santé gratuits dans les centres de santé.
Points essentiels de la situation :
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Abri insuffisant : Aucune structure adéquate n'a été mise en place pour abriter les déplacés. La majorité passe ses nuits à la belle étoile, exposée aux intempéries, particulièrement en cette saison pluvieuse. Cela entraîne une promiscuité dans des lieux tels que les couloirs de classes ou des églises, augmentant les risques de violences sexuelles. Les maladies respiratoires sévissent également.
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Insécurité alimentaire : L'absence d'assistance alimentaire met en danger les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées, les exposant à un risque de famine croissant et à une détérioration de leur état nutritionnel.
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Conditions sanitaires alarmantes : Aucun système de latrines n'a été aménagé, excepté un trou creusé par la Croix-Rouge, qui ne répond pas aux normes d'hygiène. Les conditions d'hygiène sont catastrophiques, exacerbées par le manque d'accès à l'eau potable. Les deux points d'eau disponibles près du lac ne fournissent pas d'eau traitée, et de nombreux déplacés manquent de contenants pour la stocker.
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Hygiène des femmes : La situation d'hygiène menstruelle des femmes et des filles est désastreuse. Des témoignages font état de mères utilisant des morceaux de vêtements comme protections hygiéniques, ce qui les expose à des infections en raison du manque d'eau et de savon.
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Impact sur l'éducation : Les élèves, en particulier ceux des classes terminales, sont en période d'examens, ce qui complique davantage leur situation.
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Mobilité médicale limitée : L'ambulance pour le transport des malades et des femmes enceintes manque de carburant, rendant difficile l'accès aux soins nécessaires.

Malgré ces défis, quelques actions ont été entreprises :
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Recensement des déplacés et des réunions de coordination ont été effectués sur l'ensemble de la zone de santé pour mieux évaluer les besoins et chercher des solutions possibles.
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Une citerne de 5000 litres a été mise à disposition au centre de Bunyakiri, mais le transport reste un problème.
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Du matériel sanitaire, tels que des cartons d'Aqua Tabs et des sachets de réhydratation orale ont été distribués dans certains sites.
Conclusion
La situation à Idjwi nécessite une intervention immédiate et coordonnée des acteurs humanitaires afin de répondre aux besoins pressants des déplacés. L'assistance alimentaire, l'accès à l'eau potable, des abris adéquats, et des soins de santé doivent être prioritaires pour atténuer cette crise humanitaire.
MMS est en contact régulier avec le Dr Nkemba, directeur des 41 structures de santé existantes sur Idjwi. Grâce à la générosité de plusieurs sympathisants de MMS, 6500 euros ont déjà pu être envoyés sur place pour que les relais communautaires puissent pallier les urgences, essentiellement des femmes enceintes et des enfants.
Un immense merci !
Poursuivons cet élan de générosité, faites un don !
27 janvier 2025 - 3min de lecture
AFFOLANT & INACCEPTABLE !
Depuis une semaine, la situation sécuritaire à l'Est de la RDC, spécialement à Goma et ses environs, s'est fortement aggravée. Les bombardements ont fait des victimes – y compris des enfants – et détruit de nombreuses habitations.
Cette crise déclenche un exode massif de sa population. L'île d'Idjwi n'est hélas pas épargnée. Cet havre de paix bien connu, en plein lac Kivu où vivent près de 340.000 habitants, voit sa population augmenter chaque jour avec ces nombreux déplacés.
Avant-hier, j'accompagnais une petite association de femmes et sages-femmes sur le marché de Bugarula. Des familles débarquaient en pirogue par centaines, le regard apeuré. À ce jour, on décompte déjà plus de 40.000 déplacés. La crise alimentaire déjà existante se dégrade de jour en jour à Idjwi. La malnutrition touche 1 enfant sur 2, et c'est dans cette zone même de la province du Sud Kivu que la malnutrition est la plus élevée.

Les églises, les écoles et les habitations accueillent et manifestent une empathie exemplaire envers ces familles de déplacés. Ne restons pas insensibles! cette crise humanitaire dépasse tout ce que nous avons déjà pu voir.” Il est crucial que chacun se rappelle que même la guerre a des règles.”
(Em. Lampaert, représentant MSF en RDC)
Face à l’ampleur des combats, mon séjour se termine . Je rentre avec une boule au ventre et je ne peux m’empêcher de vous solliciter â nouveau!
Soyez généreux, faites un don ! (fiscalement déductible).
Ce fonds d’urgence va permettre d’aider les groupes de femmes solidaires. Celles-ci aideront ces nouvelles familles à s'intégrer au sein des communautés villageoises.
De tout cœur, MERCI !
- Claire


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